D'Oignies à Carvin, la légende des siècles s'offre à vous...
Pour la première fois, l'Histoire oigninoise, la petite comme la grande, vous donne rendez-vous ...
au cimetière de la commune. L'occasion pour l'équipe d'Onyacum, sur le pont toute cette journée encore, de vous narrer les heures de gloire de la commune (la saga De Clercq autour du caveau de famille) mais aussi les heures sombres, du Mausolée au cimetière allemand. Avec quelques curieuses découvertes comme ces deux discrètes tombes de soldats anglais du Lincolnshire regiment, tombés les 26 et 28 septembre 1915 (« vraisemblablement lors de la bataille de Loos , précise Jean-Pierre Foulon. Ils ont dû être ramassés avec des soldats allemands et acheminés vers un « "lazaret" de la commune où ils sont morts ! ») Deux tombes perdues au coeur du cimetière et bizarrement très bien entretenues et fleuries. « Par qui ? C'est là le mystère... » commente M. Foulon, le regard brillant.
Et le président d'Onyacum ne se lasse pas de déambuler entre les tombes pour multiplier les anecdotes. Comme en passant devant la sépulture d'un certain Lampin « qui avait acheté son caveau de son vivant et aimait régulièrement venir y faire une petite sieste. La rumeur veut d'ailleurs que, chez lui, il fasse la même chose dans son cercueil ! » Un regard sur une rare sépulture fichée d'un prie-Dieu avant un arrêt sur la tombe d'Alexandre Delacourt, conseiller municipal qui, le jour de son décès (en 1895), fit distribuer du pain aux indigents de la commune.
Suivez le guide, il est intarissable... Quelques kilomètres plus loin, c'est dans la fraîcheur de Saint-Martin, à Carvin, que l'on vous convie également à de belles rencontres. Côté passionnés, Jean-Marc Olivier, le président de Carvin patrimoines ne sera, soyez en persuadé, pas avare en anecdotes... Et puis, au son (enregistré) du carillon, il y a de fascinants savoir-faire à découvrir, ce dimanche encore. Comme les apprentis-tailleurs de pierre du lycée Jacques Le Caron d'Arras qui, sous la houlette de Christian Bienfait, travaillent du Richemont bleu pour réaliser un pinacle. Tout aussi minutieux est le travail effectué, non loin de là, par un tourneur sur bois et son élève... Une maestria qui en ferait presque oublier les splendeurs de l'édifice religieux, sa superbe tour carrée, son orgue, ses vitraux... et bientôt son carillon. •
P. W.
Source : La Voix du Nord
19 septembre 2010